Téléthon, Tour de France

Un peu d'histoire:

Le journaliste et cycliste Henri Desgrange organise le premier Tour de France en 1903: l'épreuve qui part de Montgeron, près de Paris, se compose alors de 6 étapes totalisant 2 248 km, et Maurice Garin en est le premier vainqueur. Course extrêmement dure, riche en rebondissements, le Tour de France suscite rapidement les passions; en 1904 par exemple, des spectateurs partisans de certains coureurs déposent des clous et attaquent d'autres participants à coups de gourdin. L'épreuve peut toutefois avoir lieu en 1905, et s'est depuis déroulée chaque année, à l'exception des années de guerre, de 1915 à 1918 et de 1940 à 1946.

Dès les premières éditions, les coureurs doivent affronter la montagne : le ballon d'Alsace est ainsi escaladé en 1906, les Alpes en 1907, l'année de la première victoire de Lucien Petit-Breton, et les Pyrénées en 1910, alors que les routes d'alors n'étaient pas goudronnées. Jusqu'en 1929, les coureurs sont groupés dans des équipes appartenant à une marque, souvent de constructeurs de cycles. De 1930 à 1960, ces équipes sont remplacées par des équipes nationales, et l'on en revient, à partir de 1961, aux équipes de marques. Le premier Maillot Jaune, de la couleur des pages du journal l'Auto, organisateur de l'épreuve jusqu'en 1939, est porté par Eugène Christophe en 1919. Le dérailleur fait son apparition en 1937. Le prologue, courte course contre la montre en guise de première étape, apparaît en 1967.

Le Tour le plus court est celui de 1903, avec 2 248 km, tandis que le plus long a lieu en 1926, avec 5 745 km. Les Tours récents se disputent sur des parcours de 3 500 km à 4 000 km de long. Effectué à 25 km/h de moyenne environ lors des premières éditions, le Tour de France est aujourd'hui couru à plus de 40 km/h de moyenne, symbole de l'évolution des techniques et des performances physiques au cours du xxe siècle. Aussi impressionnantes soient-elles, ces statistiques ont parfois été « ternies » par l'influence du dopage, notamment à la fin des années 1990.

La légende du Tour de France se nourrit depuis 1903 des exploits des « forçats de la route », comme les a baptisés le journaliste Albert Londres, et de lieux devenus mythiques. Que serait en effet le Tour sans les mésaventures d'Eugène Christophe, qui casse sa fourche dans la descente du col du Tourmalet (Pyrénées) et doit la reforger lui-même, ou celles de René Vietto, contraint de donner sa roue à son chef de file Antonin Magne en 1933, perdant toute chance de remporter l'épreuve ?

La légende du Tour de France se nourrit depuis 1903 des exploits des forçats de la route.

L'histoire du Tour est aussi faite de rivalités acharnées : Raymond Poulidor (qui n'a jamais porté le Maillot Jaune) et Jacques Anquetil dans les années 1960 ; Greg LeMond et Laurent Fignon, séparés par 8 secondes seulement au classement général final de l'édition 1989.

Federico Bahamontès Federico Bahamontès est ici photographié lors de l'ascension d'un col, sa spécialité.Roger-Viollet

Les épreuves de montagne quant à elles, particulièrement marquantes par leur intensité dramatique et le suspense qu'elles génèrent notamment les ascensions du mont Ventoux, de L'Alpe-d'Huez et des cols du Galibier et du Tourmalet, devenues « classiques » du Tour de France , constituent un théâtre idéal de luttes et de « passages de témoin » entre coureurs : le Luxembourgeois Charly Gaul et l'Espagnol Federico Bahamontès, dans les années 1950 ; Lucien Van Impe dans les années 1970 ; Lance Armstrong, Marco Pantani, Jan Ullrich et Richard Virenque depuis la seconde moitié des années 1990.

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Extrait de Microsoft Encarta

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